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Texts
Ce travail de thèse composé d'un texte et d'un film, a été traduit et soutenu en anglais et en français devant un jury franco-américain à l'Université d'Évry Val d'Essonne. Il a obtenu les félicitations du jury à l’unanimité (les mentions ayant été supprimées à Évry) le 3 juin 2014.
Composition du jury :
Douglas Harper, Professeur à Duquesne University, Pittsburgh (USA)
Bruno Péquignot, Professeur à l’Université Sorbonne Nouvelle Paris 3, rapporteur
Florent Gaudez, Professeur à l’université de Grenoble II UPMF, rapporteur
Stéphanie Genty, Maitre de conférence à l’Université d’Évry Val d’Essonne
Stéphane Bouquin, professeur à l’Université Val d’Essonne, , président du jury
Joyce Durand-Sebag, professeur émérite à l’Université d’Évry val d’Essonne, directrice de thèse.
Résumé
Lorsqu’elles apparaissent dans les années 1990 au sein des zones abandonnées par la production, les free parties, nouvelle forme de contre-culture industrielle, rassemblent des jeunes de tous horizons et traversent les frontières, de l’Angleterre à la France puis plus loin en Europe.
Dans la ville du Havre, à laquelle je me suis spécifiquement intéressée, il existe des résonances particulières, tant dans la forme que dans le fond, entre le monde ouvrier et industriel et ces fêtes clandestines, organisées en totale autonomie. C’est devant les murs d’enceintes d’une de ces fêtes, que je rencontrerai Miloo, qui deviendra la figure centrale de cette thèse socio-filmique : celle des jeunes, fils et filles d’ouvriers, vivant dans les zones rurales ou péri-urbaines, qui ont trouvé, pour un temps, leur place dans cet univers en marge venant parfois combler un manque dans une existence marquée par des formes d’errance zonarde.
Mais si ce phénomène juvénile unificateur reflète une certaine mixité sociale, cette expérience temporaire ne supplante pas, lors du passage à l’âge adulte, les divisions classiques socioprofessionnelles inégalitaires. Alors émerge une tension problématique face à la question du travail, là où le désir de se réaliser se heurte aux multiples obstacles sociaux. Face à cette tension, dans le film Cadences réalisé pour cette thèse, la trajectoire de Miloo pose la question du glissement entre marginalité et délinquance.
Une recherche qui tend à explorer la porosité des frontières disciplinaires
Ce travail de recherche s’inscrit dans un processus réflexif qui met en tension réalisation filmique et élaboration d’un texte à partir d’une même enquête de terrain. La thèse combine un texte et un film et se situe dans le prolongement de la réflexion menée par le groupe de Sociologie visuelle et filmique créé par Joyce Sebag en 2008.
Il s’agit donc d’une démarche originale, dans le cadre d’une thèse, puisqu’elle se présente sous la forme de deux productions distinctes et inséparables, un documentaire et un écrit.
Le film n’est pas une illustration du propos écrit, l’écrit n’étant pas lui-même une explicitation du film. Ces deux objets se sont construits conjointement dans une forme de dialogue et de complémentarité constante.
À l’écrit se dessine un travail de terrain approfondi dans le milieu des free parties où j’ai rencontré Miloo, qui est devenu par la suite la figure centrale du film. Ce choix s’est fait à partir de l’étude d’un groupe composé d’une trentaine d’individus formant mon panel d’enquêtés. La réalisation du film résulte d’un travail de plusieurs années et d’une rencontre qui s’est avérée pertinente et révélatrice au regard de la thèse en question. C’est aussi parce qu’il y a eu une adhésion du personnage au projet et un travail spécifique, sur un temps long auprès de Miloo, ainsi qu’avec son père, Philippe, que le tournage a pu avoir lieu dans les conditions qui sont développées à l’écrit.
En effet, tout au long de l’écrit, au-delà du travail strictement sociologique propre à l’exercice de la thèse, se développe une pensée autour du film visant à expliciter le processus qui a mené à sa forme finale (en ce sens, je conseillerais de regarder le film, puis de lire le texte). Des premiers travaux d’écriture du dossier de film jusqu’au montage sonore (dernière étape de la réalisation), on voit comment le film s’est transformé au gré des avancées théoriques et empiriques, mais aussi au gré des changements survenus dans la vie du protagoniste. Le film est un processus d’accompagnement du personnage sur un temps long. De nouvelles considérations sociologiques se sont développées à partir des bifurcations imprévues de mon travail, éclairant sous un nouvel angle le propos sociologique, ainsi que la narration filmique.
Encore au stade de l’expérimentation, cette nouvelle forme d’action réflexive et de restitution d’une pensée sur le monde social est ainsi questionnée et explicitée dans le travail écrit, en corrélation constante avec les données de terrain, les apports bibliographiques, et, finalement, avec la thèse défendue.
J’ajouterai, en ce sens, que ce qui me porte dans ce projet depuis le départ relève d’une volonté de créer des passerelles entre la dimension collective de l’histoire sociale et des histoires singulières par un travail socio-filmique. Ainsi, en puisant dans la richesse de l’art cinématographique et dans la richesse de la pensée sociologique, ce travail traite à la fois de la singularité des trajectoires individuelles et de la persistance des déterminismes sociaux de classes.
Achievements
Humanizing psychiatry 60mn'
A multimedia documentary work carried out as part of research at the University of Lausanne
Directed by: Alexandra Tilman
With the collaboration of Sophie Meyer, The RTS archives
Writing, sound recording and editing: Alexandra Tilman
Audio mixing: Jocelyn Robert
Cadences (37')
Réalisation et image : Alexandra Tilman
Montage : Aurélien Manya
Son : Jocelyn Robert
Version originale : Français
sous-titres : Anglais
France/ 2014/ 37mnn, Couleur, HD
A thesis film in visual sociology, Pierre Naville Center, University of Evry Paris-Saclay.
Produced with the support of SCAM (draft of a dream) and the Aid for Innovative Research of UEVE.
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Special screening selection at the Ethnofilm festival of Athen, 2016
Official selection of the FID, Marseille International Film Festival, 2015
Opening film of the IVSA (International Visual Sociology Association) International Congress, Pittsburgh, USA, 2014
"From singular to plural, from father to son, from one company to laid-off workers, from one party to another, in the 90s, decadence was that of jobs, excess came with techno, free parties were improvised in every deserted space. Alexandra Tilman's film bears witness to these situations without giving in to obvious fascinations, hindsight gives such a distributed point of view."
Gille Grand, programmer of the FID Marseille international film festival, parallel screens category.
Here time stops
Work in progress
Directed by: Alexandra & Hélène Tilman
Image and photography: Hélène Tilman
Sound and editing: Alexandra Tilman
In the heart of the Dordogne, the five-century-old Vauclaire monastery became an asylum for the insane, then took the name of a psychiatric hospital. Here time stops, and lives continue. Differently, locked up, medicated, treated. For the time of a parenthesis or an entire existence.
Videos, photographs, texts and sound creations make up this installation project supported by the Drac Région Nouvelle Aquitaine, the Arts and Sciences of Art research laboratory of Liège (Belgium) as well as the Artist residency of the Zapart association of the CHS Vauclaire.
Excerpt 1 - Joan
Excerpt 2 - Denis
Excerpt 3 - Helen
JB, un jeune ouvrier miroitier passe ses week-ends en free party. L’équilibre entre le travail et le besoin de s’évader est fragile.
Film de Master 2 Image et Société, Université d'Évry Val d'Essonne.
Un groupe de jeunes français en réinsertion partent rénover un centre d’accueil de jour pour les enfants des rues à Chiang Raï au nord de la Thaïlande.
Film de commande pour l'association Atelier Sans Frontière.
MLF Nouvel’R (22mn)
Réalisation: Alexandra Tilman
Film de fin d'étude de l'EICAR (école internationale de cinéma)
France/2004/22mn.
Portrait d’un groupe de rap féminin et féministe des quartiers populaires de Strasbourg.
Diffusé à la maison des femmes de Montreuil pendant deux mois (mars, avril 2004)
COLLABORATIONS
Bonjour, bonsoir (54mn)
Réalisation: Émilie Balteau
Image: Anna Salzberg
Son: Alexandra Tilman
Montage: Marie Bottois
France/2017/54mn
Couleur, HD
Dans un quartier périphérique d'Auxerre, les trois vielles tous ont fait place à des petites maison. À l'intérieur, des habitants me racontent ce mouvement. Ce qu'il véhicule de ruptures. Ce qu'il charrie de permanence-celle d'une condition commune, somme toute populaire, et vivante.
Un film de thèse en sociologie visuelle et filmique du Centre Pierre Naville, Université d'Évry Val d'Essonne Paris-Saclay. Réalisé avec le soutien de la SCAM (brouillon d'un rêve) et l'Aide à la Recherche Innovante de L'UEVE.
Cinq femmes cubaines (52mn)
Réalisation: Martha Pecina
Image et son: Alexandra Tilman
Version originale: Espagnol
Sous-titre: Français
France, 2006/52mn
Couleur, HDV